La femme à la jupe violette

[Murasaki no skirt no onna]

    • Traduction (Japonais) : Mathilde Tamae-Bouhon
Dans mon quartier habite une personne surnommée « la femme à la jupe violette ». On l’appelle ainsi car elle porte toujours une jupe de couleur violette… Régulièrement, à quinze heures, elle se rend à la boulangerie pour y acheter une brioche à la crème, puis traverse la galerie marchande pour rejoindre le parc tout proche. Là, elle va s’asseoir sur le banc le plus au fond, toujours le même, et déguste sa brioche en utilisant sa main comme soucoupe… Elle ne change absolument rien à sa routine.

Qui est donc cette mystérieuse femme qui ne s’adresse jamais à personne et obéit à un rituel immuable ? C’est ce qui semble obséder celle qui l’observe constamment à la dérobée, la suit partout dans ses allées et venues, toujours de loin, sans chercher à lui parler, une femme au « cardigan jaune » cette fois ? Qui sont-elles ? Comme la première paraît ne pas avoir de travail, la seconde dépose sur son banc attitré des petites annonces intéressantes, puis va jusqu’à la porte de son appartement laisser des échantillons de produits de beauté pour qu’elle soigne mieux son apparence. Pourquoi tant d’attentions portées à une inconnue ?
Mais est-ce vraiment une inconnue ? Et va-t-il falloir que se produise un drame pour que – peut-être – le voile se déchire enfin ?
  • Bibliothèque étrangère
  • Paru le 14/04/2022
  • Genre : Littérature étrangère
  • 128 pages - 140 x 205 mm
  • EAN : 9782715258334
  • ISBN : 9782715258334

Autour du livre

On en parle...

"On pense à Stupeur et tremblement, d'Amélie Nothomb, inspiré de sa jeunesse, dans une entreprise japonaise, mais le regard porté sur cette société, quoique souvent humoristique, est ici nettement plus acéré et morbide. Le roman de Natsuko Imamura, qui vit à Tokyo, a quelque chose d'un conte cruel sur nos sociétés contemporaines avides de tout contrôler, où, sous les apparences les plus polies, règnent le mensonge et l'hypocrisie les plus noirs, où la manipulation se cache derrière les rites. Le voyeurisme y remplace l'attention sincère à autrui, le fantasme y tient lieu de réalité et meuble une solitude écrasante."

Le Monde des livres, 17 juin 2022 - Camille Laurens

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