Le goût de la sculpture

La sculpture éveille le désir irrépressible de caresser une œuvre, d’en éprouver la texture, d’en épouser les courbes, comme pour suivre le chemin originel emprunté par l’artiste. Dans la sculpture, tout est affaire de corps, de chair, de désir. Le travail technique est aussi important que l’acte de conception. Il interdit tout hasard, le ciseau du sculpteur ne pouvant se permettre de rater sa cible. L’artiste doit se soumettre à la loi de la matière pour ensuite tenter de lui supplanter la sienne. Quel est donc cet acte de sorcellerie qui donne vie à l’inanimé? Comment se représenter une forme avant même qu’elle n’existe? Parce que les statues vivent aussi, les écrivains ont tenté d’approcher cette énigme. Balade entre savoir-faire et émotions en compagnie de Vasari, Rainer Maria Rilke, Baudelaire, Balzac, Paul Claudel, Auguste Rodin, Stendhal, Leonor de Recondo, Erri de Luca, Alberto Giacometti, Niki de Saint Phalle, Jean Genet, Colette Fellous, Camille Laurens... et bien d’autres.